Visage tiré par la fatigue,
Que la solitude a tracé de rides.
Visage sans aucune expression,
Que la vie a vidé d'émotions.
Pieds rongés des graviers
De tous les trottoirs traversés.
Pieds salis des déchets
Que rejette notre société.
Mains qui virent au rouge
Par le froid et sa fougue.
Main tendue si amicale
d'homme traité comme animal.
Vêtements déchirés par le temps
De toutes ses années sans changements.
Vêtements marqueurs d'une pauvreté
Telle une étiquette restant collée.
Sourire tentant de masquer
Tout problème amassé.
Sourire qui se maintient
Sans peur du lendemain.
Yeux dont la lumière brille plus que les autres,
Car ton âmes ne comporte plus une seule faute.
Yeux qui semblent vouloir dénoncer
Mon occasionnelle charité.
Présence qui gène la bonne société
Pour venir tout doucement lui remémorer,
Que tu n'est que l'objet de sa fabrication
Que sur toi repose son ascension.
Texte écrit par Lidwine ROLLIER : Par ce texte j'ai voulu noter un élément qui apparait dans tout pays. C'est la pauvreté. On croise souvent des mendiants et en passant on ressent une culpabilité indéniable si on ne donne rien. Alors on donne aussi souvent que l'on peut mais rien ne change. La solution est ailleur plus haute plus difficile.