Ami, le jour est venu me chercher
Pour m'emmener vers d'autres contrées.
Fais mes bagages pour m'avancer,
En veillant à ne rien oublier.
Ami, je ne reviendrai pas.
Sèche tes larmes , elle sont veines.
Laisse un sourire pour moi,
Pour qu'il puisse coulé en mes veines.
Ami, laisse mes yeux se poser sur toi,
Humble compagnon de route.
Il te faudra reprendre sans moi
Le fil de tes doutes.
Ami, prends en mes affaires :
Amour, joies et peines.
Je te les offres sereine
Pour les laisser sur terre.
Ami, sers moi fors une dernière fois.
La chaleur de ton corps me réconfortera.
Dis moi au revoir mais pas adieu.
Nous nous reverrons d'ici peu.
Là où je vais tu m'y rejoindra,
Mais quand Dieu le décidera.
Ami, prépare la fête de mon départ.
Amuser vous en mon absence,
Lorsque mes yeux ne pourront voir,
Votre si chère existence.
Ami, mon souffle s'éteint.
Le jour sombre peu à peu.
De sa main, il me contraint
Dans son lit ténébreux.
Ami ne pleure pas mais souri.
Je n'ai plus rien à faire ici.
J'ai tout vu et vécu.
Je ne souhaite plus.
Texte de Lidwine ROLLIER 2006
J'ai voulu écrire ce texte sur la mort pour éviter de la montrer comme quelque chose de triste mais plus comme une délivrance. Finalement, ceux qui restent en vie portent le poid de leur existence et c'est ce qui est le plus rude.